FCO La fréquentation s’effondre sur le marché aux veaux de Château-Gontier
Le foirail est en zone indemne alors qu’une majorité des départements dont proviennent les veaux, a basculé en zone réglementée à la fin de février. Les apports ont chuté au point d’envisager une fermeture temporaire, pour une durée indéterminée.
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Les opérateurs qui fréquentent le marché de Château-Gontier s’inquiètent face à l’effondrement de sa fréquentation depuis que la Mayenne est au bord de la zone réglementée (ZR) à cause de la FCO (fièvre catarrhale ovine). La situation est « à ce point préoccupante » que Philippe Henry, maire de la commune et président de la SAEM qui gère le marché, a adressé un courrier à Stéphane Le Foll le 14 mars 2016.
« La situation du marché […] s’était déjà dégradée au dernier trimestre de 2015 avec une baisse d’environ 12 % des apports sur octobre, novembre et décembre, rappelle l’élu. Elle connaît une accélération de la chute depuis le 26 février, date à laquelle la nouvelle ZR a été mise en place. Le marché aux veaux a enregistré une baisse de 772 veaux le jeudi 3 mars 2016, par rapport au même marché en 2015, ne totalisant cette fois que 270 veaux contre 1 042. »
Près de 1 000 veaux en moins
Le 10 mars, le foirail n’a accueilli que 179 veaux, contre 1 105 un an plus tôt, et 117 le 17 mars. Pourquoi cette chute ? Parce que le marché de Château-Gontier reste en zone indemne alors que les départements dont proviennent les veaux qui y sont échangés, ont basculé en ZR, privant le marché d’un approvisionnement important. La semaine avant la transmission de cette carte au périmètre étendu, il y avait encore 983 veaux sur le foirail. »
Cette chute de fréquentation a même conduit la commission de cotation à ne pas établir de grille de prix le 3 mars dernier. « Cette baisse très importante pénalise durement l’activité du marché, mais aussi les apporteurs, les négociants en bestiaux, […] qui sont maintenant obligés de s’organiser autrement pour vendre et livrer leurs veaux à l’intérieur de la zone réglementée. »
L’élu fait « part du malaise ressenti [des] opérateurs qui s’interrogent sur l’extension de cette zone sur les 8/10 du territoire national, reprend Philippe Henry. D’un avis général partagé par les négociants et les responsables du marché […], il conviendrait d’examiner attentivement la possibilité de passer très rapidement l’ensemble du territoire en ZR, afin d’envisager un retour normal des apports de veaux dans les meilleurs délais sur le marché. »
Éric RousselPour accéder à l'ensembles nos offres :